jeudi 30 janvier 2014

Il s’agit d’une nouvelle formation à distance que je compose à partir de « prélèvements » réalisés sur mes formations présentielles en inter ou en intra et d’une formation à distance en mode individuel.
Ma principale motivation est d’approfondir mes interventions en communication, d’aller plus loin dans le processus de rédaction, pour moi-même avec les personnes que je forme.
Avec cette formation les participants examineront les clés du processus de l’écriture en communication professionnelle. Elle leur permettra d’appliquer des techniques rédactionnelles éprouvées pour publier des écrits efficaces en communication interne ou externe.
Elle est prévue en 100% distance
 
Objectifs d’apprentissage :
Développer des techniques rédactionnelles adaptées aux situations professionnelles d’écriture et aux moyens/supports de communication
Améliorer son style
Renforcer sa créativité
À l’issue de cette formation les participants
-  sauront identifier les techniques rédactionnelles indispensables pour publier des écrits et documents de communication efficaces dans leur contexte professionnel.
-  auront testé, appliqué, partagé et évalué l’usage de ces techniques pour leur usage personnel
Modalités d’évaluation
Évaluation par les pairs, évaluation formative,
Séquençage
Cette formation « de base » est composée de 4 modules (tronc commun)

1 Rédiger pour être lu
Mais qu’appelle t’on « Communication » ? Les fondamentaux de la Com’ : communication interpersonnelle et communication professionnelle, les contextes, styles professionnel, académique, journalistique, les composants de la Com’
2 Choisir son plan d’écriture
Différencier les principaux plans et réaliser l’apport de la pyramide inversée en communication factuelle et en contexte professionnel. Rédiger un message essentiel, rédiger une accroche, utiliser les questions de référence.
3 Contextualiser son écrit
Tenir compte de la position du rédacteur, de son lectorat, de la loi de proximité. Écrire selon une ligne éditoriale. Choisir ses angles. Titrer ses écrits. Rédiger une brève et un communiqué. Définir ses types d’écrits et d’articles privilégiés.
4 Activer son imagination et cultiver son style
Méthodes pour faire surgir ses idées, écrire avec ses 5 sens et accrocher son lecteur. Utiliser un style adapté en fonction des types d’écrits choisis.
Types d’activités d’apprentissage
Alternance d’activités individuelles et en groupe :
Propositions d’écriture,
Réécriture
Forums et débats
Publication collaborative dans un éditeur de texte (pad)
Quiz, tests,
Ressources :
Vidéos, glossaires, documents à imprimer, ressources médiatisées
Public cible
Tout professionnel qui souhaite situer sa communication sur un terrain favorable, authentique et pertinent.
Elle s’adresse plus largement à toute personne qui :
   Décide de se positionner en tant qu’émetteur pour valoriser ses savoirs faire,
   Est impliquée dans une démarche de communication.
   Souhaite acquérir davantage d’autonomie en communication professionnelle
   Réaliser ou revisiter sa communication externe en vue de son développement web
   Faire connaître son expertise, ses compétences, sa société, ses produits…
   Améliorer sa visibilité
   Réaliser ses supports de communication : édition, site web, blog…
   S’approprier les Technologies de l’Information et de la Communication
Profils des participants
Chargés de communication des entreprises, des administrations publiques et collectivités locales.
   Dirigeants de PME ou TPE
   Travailleurs indépendants
   Créateurs et repreneurs d’entreprises
   Responsables associatifs
   Organismes souhaitant s’orienter vers une plus grande autonomie en communication
Prérequis
   Un usage courant de l’ordinateur et du traitement de texte.
   Une pratique de la navigation sur Internet.
 Durée
Six semaines pour les 4 modules
Chaque module dure d’une à deux semaines et demande une charge de travail de 5 à 10h par semaine
Type de certification
À minima : Attestation de stage / faisceau de preuves pour les OPCA / Badge
En option, si partenariat avec un organisme certifiant / certification à définir
Suite / Cette formation permettra l’accès à des modules spécifiques, par exemple  :
5 Choisir et varier les genres
Identifier les principaux genres journalistiques et définir leur utilisation. Rédiger une interview, un reportage, un portrait, un éditorial.
6 Écrire pour le web
Web et papier : différences rédactionnelles. Sites web et blogs : comment impliquer l’internaute. Les aspects juridiques de la publication en ligne.
7 Rédiger une newsletter
Clés pour une newsletter efficace. Les aspects juridiques de la newsletter.

La taxonomie de bloom's & Twitter


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lundi 27 janvier 2014

10 compétences d’un leader technologique du 21e siècle

Voici les 10 compétences qu’il identifie ( il y a du boulot ) :

 

 1- Comprendre les besoins et soutenir les élèves et les enseignants dans la mise en place d’un apprentissage décentralisé, peu importe le temps et l’espace;
2- Arrêter de jouer à la « police » et mettre en place un service de support à l’apprentissage numérique sans compromettre la sécurité;
 3- Encourager les médias sociaux et ouvrir l’école sur le monde pour la sortir de son isolement;
 4- Passer du temps en classe et en ateliers avec les enseignants pour mieux comprendre leurs environnements d’apprentissage;
 5- Discuter avec les enseignants pour mieux comprendre leurs besoins et leurs innovations;
 6- Motiver l’administration à « penser numérique » et à mieux comprendre la génération actuelle;
 7- Mettre en place une structure de développement professionnel personnalisé selon les besoins des employés; 8- Comprendre que les employés et les élèves ont des appareils personnels et que de les amener dans l’école pourrait être une bonne idée; 9- Se connecter avec d’autres éducateurs sur Twitter et engager la conversation; 
10- Être innovant et proposer des idées qui sortent de la boîte traditionnelle.

samedi 25 janvier 2014

La motivation

Introduction

Les élèves en difficulté d’apprentissage ont souvent des problèmes de motivation. Leurs difficultés à apprendre, leurs nombreux échecs et l’image qu’ils ont aux yeux des autres élèves amènent bon nombre d’entre eux à se démotiver et à perdre tout intérêt à apprendre en contexte scolaire. Que pouvons-nous faire pour les aider à reprendre goût à l’apprentissage?
Par cette conférence, nous aimerions proposer un cadre de référence afin d’aider les enseignants qui travaillent auprès des élèves en difficulté d’apprentissage à mieux analyser les problèmes motivationnels que ces élèves rencontrent et à intervenir plus efficacement sur les facteurs liés à la classe qui influent sur leur dynamique motivationnelle. Trois questions guideront notre démarche dans le cadre de cette conférence.

Quelles sont les principales sources de démotivation des élèves en difficulté d’apprentissage ?
Quels sont les facteurs externes qui influent sur leur dynamique motivationnelle et quels sont ceux sur lesquels les enseignants ont du pouvoir ?
Comment faire en sorte que les activités en classe, l’évaluation et l’enseignant lui-même suscitent la motivation des élèves en difficulté d’apprentissage ?

Intervenir auprès des élèves afin de susciter leur motivation est souvent une tâche ardue. Il est donc légitime qu’avant de répondre à ces questions, nous nous demandions pourquoi les enseignants doivent se préoccuper de la motivation des élèves en difficulté.
Pourquoi se préoccuper de la motivation de l’élève en difficulté d’apprentissage ?
Plusieurs raisons peuvent être invoquées pour se convaincre de l’importance de se préoccuper de la motivation à apprendre de tous les élèves y compris ceux qui sont en difficulté d’apprentissage. Voici celles que nous considérons les plus importantes.
Dans bien des cas, l’enseignant est le seul modèle « d’apprenant » que l’enfant peut observer
Dans le passé, tous les adultes se donnaient la tâche d’éduquer les enfants en étant pour eux des modèles à suivre. Or, dans nos sociétés occidentales modernes, les différents acteurs sociaux (politiciens, hommes de loi, gens des communications, etc.), délèguent cette responsabilité aux enseignants.
De plus, les parents sont de moins en moins présents dans le processus d’éducation de leurs enfants. En effet, ils sont devenus rares les enfants qui ont la chance d’observer leurs parents en train d’apprendre et surtout de prendre plaisir à apprendre. Pour plusieurs enfants, l’enseignant est le seul adulte dans leur vie qu’ils peuvent observer apprendre et surtout aimer apprendre.
Pour apprendre, il faut pouvoir et il faut vouloir
Les plus récentes recherches en psychopédagogie confirment que la motivation est une condition nécessaire à l’apprentissage et ce, pour tous les élèves. L’analyse de WANG, HAERTEL et WALBERG (1993), de plus de 260 textes scientifiques, les amène à conclure que la motivation, tout comme des stratégies d’apprentissage efficaces, font partie des sept éléments les plus importants à considérer pour expliquer le succès scolaire. Pour apprendre, il faut donc pouvoir, c’est-à-dire avoir de bonnes stratégies et il faut vouloir, c’est-à-dire être motivé.
Apprendre à l’école n’est pas toujours intrinsèquement motivant, il faut le support et les encouragements de l’enseignant
On ne peut espérer que l’enfant trouve toujours en lui la motivation intrinsèque qui l’amène à s’investir et à persévérer dans ses apprentissages à l’école. Les plus récentes études sur la motivation intrinsèque (SANSONE et HARACKIEWICZ, 2000) démontrent que l’on doit bien sûr viser à ce que les élèves soient motivés intrinsèquement, mais que cette motivation demande généralement d’être initiée et maintenue par des incitatifs tels que le support et les encouragements des enseignants.
Les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage sont plus susceptibles que les autres d’avoir une motivation faible ou une motivation « fragile »
Les nombreux échecs qui façonnent leur histoire scolaire les amènent souvent à abdiquer et se dire que quoi qu’ils fassent, le succès n’est pas à leur portée. L’école n’est pas un endroit où ils peuvent s’épanouir comme les autres élèves, mais un lieu qui leur envoie constamment une image de soi négative.
Quelles sont les principales sources de démotivation des élèves en difficulté d’apprentissage ?
Pour répondre à cette question, on doit connaître les différentes composantes de la dynamique motivationnelle qui animent un élève lorsque celui-ci accomplit une activité en classe. La figure 1 présente le modèle sur lequel nos travaux sont fondés (VIAU, 1999, 1998). 
Issu des recherches d’approche sociocognitive, ce modèle de la dynamique motivationnelle implique que la motivation de l’élève a pour principales sources trois perceptions : la perception de la valeur qu’il accorde à l’activité, la perception qu’ il a de sa compétence à l’accomplir et sa perception de contrôlabilité, c’est-à-dire du degré de contrôle qu’il a sur son processus d’apprentissage et sur les résultats de celui-ci. Le modèle spécifie également que les principales conséquences de la
motivation sont le choix qu’il fait de s’engager cognitivement dans l’activité, sa persévérance et sa performance.
 
FIGURE 1: UN MODÈLE DE LA DYNAMIQUE MOTIVATIONNELLE

Les trois sources de la dynamique motivationnelle se définissent de la façon suivante :
La perception de la valeur d'une activité est le jugement qu’un élève porte sur l’utilité et l'intérêt de celle-ci en vue d’atteindre les buts qu’il poursuit (ECCLES, WIGFIELD et SCHIEFELE, 1998).
La perception de sa compétence est une perception de soi par laquelle un élève, avant d’entreprendre une activité qui comporte un degré élevé d’incertitude quant à sa réussite, évalue ses capacités à l’accomplir de manière adéquate (PAJARES, 1996).
La labilité se définit comme étant la perception qu’a un élève du degré de contrôle qu’il peut exercer sur le déroulement et les conséquences d’une activité pédagogique (DECI, VALLERAND, PELLETIER et RYAN, 1991). On rencontre souvent chez les élèves en difficulté d’apprentissage la forme la plus aiguë du sentiment de perte de contrôle qu’un élève puisse ressentir : l’impuissance apprise. 

Il s’agit d’une réaction d’abdication de la part de l’élève, qui en vient à croire en son incapacité à réussir, quoi qu’il fasse. Par exemple, dans le cadre d’un cours de français, langue seconde, un élève souffrira d’impuissance apprise si, à l’égard d’activités d’écriture, il croit qu’il sera toujours un mauvais scripteur; il a beau essayer d’écrire sans faire d’erreurs, ça ne marchera jamais.
Ces trois sources motivationnelles influencent trois comportements d’apprentissage :
L'engagement cognitif correspond au degré d'effort mental que l'élève déploie lors de l'exécution d'une activité d'apprentissage (SALOMON, 1983). Cet engagement se traduit par l’utilisation systématique et régulière de stratégies d’apprentissage. Un élève démotivé utilise sur une base régulière des stratégies d’évitement. Ces stratégies consistent en des comportements qu’il adopte pour éviter de s’engager dans une activité ou pour retarder le moment où il doit l’accomplir.
La persévérance se traduit par le temps que l'élève consacre à des activités d’apprentissage, alors que la performance désigne les résultats de l’apprentissage, c’est-à-dire un ensemble de comportements indiquant le degré de réussite à une activité.
Une meilleure connaissance des sources de la dynamique motivationnelle nous permet maintenant de répondre à la question pourquoi bon nombre d’élèves en difficulté d’apprentissage sont démotivés en classe, alors que d’autres demeurent motivés.
Ils sont démotivés, car ils …

Ils sont motivés, car ils … 
jugent inutiles ou inintéressantes la matière et les activités d’apprentissage qui leur sont proposées ;

jugent utiles ou intéressantes la matière et les activités d’apprentissage qui leur sont proposées ;
et/ou

et/ou
se sentent incapables de faire ce qu’on leur demande ou craignent de ne pas posséder les capacités nécessaires ;

se sentent capables de faire ce qu’on leur demande ;
et

et
ont l’impression de n’avoir aucune responsabilité dans ce qu’on leur demande de faire et croient que leurs succès ou leurs échecs ne dépendent pas d’eux.

ont l’impression d’avoir une certaine part de responsabilité (contrôle) d ans le déroulement de leurs apprentissages et croient que leurs succès comme leurs échecs dépendent en grande partie d’eux.
Bien sûr, d’autres causes peuvent être à l’origine de la démotivation des élèves en difficulté d’apprentissage à accomplir des activités en classe, mais selon l’état de la recherche, on peut   affirmer que les principales raisons résident dans l’absence ou le faible niveau de l’une ou l’autre des perceptions qui sont à la source de la dynamique motivationnelle de l’élève.
Quels sont les facteurs externes qui influent sur leur dynamique motivationnelle et quels sont ceux sur lesquels les enseignants ont du pouvoir?
La dynamique motivationnelle d’un élève est un phénomène complexe qui est influencé par une foule de facteurs externes. Pour mieux juger de l’importance de ces facteurs, nous les avons regroupés en quatre catégories (voir figure 2): les facteurs relatifs à la société, à la vie personnelle de l’élève, à l’école et relatifs à la classe.
FIGURE 2 : LES FACTEURS QUI INFLUENT SUR LA DYNAMIQUE MOTIVATIONNELLE DE L’ÉLÈVE
Un enseignant a peu de contrôle sur les facteurs relatifs à la société, à la vie personnelle de l’élève et à l’école. Son rôle demeure cependant crucial, car les facteurs reliés à la classe ont une influence prépondérante sur la dynamique motivationnelle des élèves. À cet égard, ces facteurs sont pour l’enseignant la « porte d’entrée » pour une intervention auprès de ses élèves qui éprouvent des difficultés d’apprentissage.
Comment faire en sorte que les activités en classe, l’évaluation et l’enseignant lui-même suscitent la motivation des élèves en difficulté d’apprentissage? 1
Dans le cadre de cette conférence, nous nous attarderons sur trois facteurs : les activités en classe, l’évaluation et l’enseignant lui-même.
Les activités en classe
Pour bien comprendre les effets que les activités en classe ont sur la motivation des élèves, il importe de distinguer les activités d’enseignement des activités d’apprentissage.
Les activités d’enseignement
Dans les activités d’enseignement, l’enseignant constitue l’acteur principal; il a pour rôle de communiquer la matière à l’élève (VIAU, 1998). L’exposé magistral est l’activité d’enseignement la plus connue et sûrement la plus répandue. Les enseignants du primaire font généralement des exposés relativement courts qui prennent la forme d’échanges avec les enfants. Quant aux enseignants du secondaire, ils ont souvent recours à des exposés magistraux qui occupent une place prépondérante dans un cours.
Plusieurs chercheurs, dont PARIS et TURNER (1994), mettent en doute cette forme d’enseignement qui, selon eux, se limite, pour l’élève, à recevoir passivement de l’information. FISHER et HIEBERT (1990) affirment avec un grain de malice que « si la majorité des activités est dictée par les professeurs, est peu exigeante sur le plan cognitif et consiste à faire ce qui est dicté par l’enseignant ou à l’écouter faire un monologue, on devrait se demander pourquoi tant d’élèves restent à l’école, plutôt que de se demander pourquoi il y a tant d’abandons » (p. 15).
Est-ce que des exposés peuvent susciter la motivation d’élèves en difficulté d’apprentissage? Le charisme naturel d’un enseignant, le ton de sa voix, son talent de comédien, son humour et sa réputation sont des caractéristiques susceptibles de rendre aux yeux de ses élèves les exposés captivants. Mais il n’est pas donné à tous les enseignants de posséder ces talents. Pour minimiser les effets souvent démotivants de l’exposé, on peut organiser les différents éléments qui le composent de façon à ce qu’il soit: (a) signifiant, du point de vue des élèves, (b) clair et accessible, et (c) dynamique, c’est-à-dire qu’il suscite des questions et des échanges.  
Voici quelques recommandations pour rendre des exposés moins démotivants.
Commencer son enseignement par une anecdote ou un problème à solutionner qui suscitera et éveillera l’intérêt et la curiosité des élèves
Présenter le plan de l’exposé (p. ex. : sous forme de questions ou d'objectifs) 
Avant d’expliquer un concept ou un phénomène, faire appel à leurs connaissances antérieures en les interrogeant pour savoir comment, eux, se l'expliquent
Illustrer les relations entre des concepts par des schémas, des tableaux ou des dessins
Donner des exemples issus de leur quotidien ou de leurs intérêts
Demander de proposer eux-mêmes des exemples qui soient tirés de leur quotidien
Faire des analogies ou des métaphores avec des domaines qui les intéressent
S'offrir comme modèle en faisant devant eux chaque étape qu'on leur demande de franchir
Utiliser différents moyens pour enseigner (supports audiovisuels, affiches, etc.)
Les activités d’apprentissage
Dans les activités d’apprentissage, l’élève devient l’acteur principal; son rôle n’est plus de recevoir de l’information, mais de se servir de la matière apprise pour résoudre des problèmes, ou encore, de réaliser les exercices proposés par l’enseignant (Viau, 1998).
Les activités d’apprentissage comprennent des exercices que l’élève réalise seul ou en équipe, des lectures, des projets de recherche, des jeux éducatifs, des présentations devant la classe, etc.
Pour qu’elle puisse favoriser la motivation des élèves, une activité d’apprentissage, qu’elle soit accomplie en mode individuel ou en groupe, doit répondre à plusieurs critères. Voici, sous forme de recommandations, les neuf critères les plus couramment invoqués par les chercheurs (STIPEK, 1996 ; AMES, 1992 ; BROPHY, 1987).
Proposer des activités qui tiennent compte des intérêts des élèves ou qui soient à l’image du métier ou de la profession à laquelle ils aspirent (p. ex. faire faire un journal de classe avec des sections pour la musique, la mode, le sport, etc.)
Suggérer des activités qui nécessitent l’utilisation de stratégies d’apprentissage diverses (p. ex. planification, classification, organisation, autoévaluation)
Favoriser des activités qui nécessitent l’utilisation de connaissances acquises dans des domaines diversifiés (p. ex. une activité sur la météo où l'on doit utiliser ses connaissances en mathématiques et en géographie)
Des activités dans lesquelles les rétroactions (feedback) sont fréquentes
Proposer des activités qui résultent en un produit « fini » ou utile (p. ex. : des affiches, des annonces, des clips, une pièce de théâtre, etc.)
Privilégier des activités qui représentent un défi pour l’élève (p. ex. : organiser un débat sur un thème donné comme ceux que l’on voit à la télévision)
Offrir aux élèves l’occasion de faire des choix (p. ex. : choisir leurs sources documentaires, la façon de présenter leur travail, etc.)
Allouer une période de temps suffisante pour l'accomplissement de l'activité
Donner des consignes claires
Au primaire, le caractère ludique d’une activité se révèle également un atout important.
L’évaluation
Il existe un lien étroit entre les modes d’évaluation des enseignants et la motivation des élèves.
Plusieurs auteurs (AMES, 1992, COVINGTON, 1992) s’accordent pour dire que les modes d’évaluation axés sur la performance de l’élève plutôt que sur son processus d’apprentissage peuvent, dans certains cas, le motiver à réussir, mais font généralement obstacle à sa motivation.
La motivation des élèves en difficulté d’apprentissage est particulièrement touchée par l’effet négatif des modes d’évaluation centrés sur la performance. Voyons pourquoi.
Dans une évaluation axée sur la performance, on considère que l’élève a appris parce qu’il a obtenu de bons résultats. Ainsi, ceux qui ont les notes les plus élevées du groupe sont considérés comme les meilleurs de leur classe et souvent comme les plus intelligents. Ce mode d’évaluation amène les élèves à se comparer aux autres et à entrer en compétition les uns avec les autres.
Ces tendances se révèlent particulièrement fortes dans les classes où l’enseignant annonce publiquement les résultats ou les affiche à la vue de tous. De telles actions réduisent la motivation des élèves qui n’ont aucune chance de se retrouver parmi les premiers, tels les élèves en difficulté d’apprentissage. Se voyant, et étant vu, toujours « au bas de l’échelle », ces élèves se diront qu’ils ne seront jamais capables d’être parmi les meilleurs et ne seront nullement motivés à s’engager dans d’autres activités qui sont susceptibles d’être évaluées. Tout cela pour préserver la perception qu'ils ont de leur compétence et celle que les autres ont à leur égard.
Les chercheurs proposent que les pratiques évaluatives soient plus centrées sur le processus d'apprentissage, c'est-à-dire sur le progrès accompli par l'élève. Dans les pratiques évaluatives centrées sur l’apprentissage, le progrès accompli devient le principal critère d’appréciation. Le portfolio ou le dossier d’apprentissage, dans lequel sont colligés les travaux importants des élèves, est considéré comme un outil plus adéquat que l’examen pour évaluer le processus d’apprentissage. Dans ce contexte, l’élève en difficulté d’apprentissage peut voir qu’il apprend.
Il sait que, s’il travaille, il peut réussir. Sa perception du niveau de contrôle qu’il exerce sur ses apprentissages en est ainsi favorisée.
Il faut cependant admettre que même ces pratiques évaluatives n’empêchent pas certains élèves de se mesurer aux autres. L’évaluation de l’enseignant n’est pas le seul facteur susceptible de modifier les perceptions des élèves et leurs comportements. La valeur que la société accorde à la compétitivité et à l’excellence, les attentes parfois irréalistes de certains parents et « l’atmosphère évaluative » qui règne dans plusieurs établissements scolaires influent inévitablement sur la représentation que les élèves se font du rôle de l’évaluation en milieu scolaire.
Faire de l’évaluation une composante de l’enseignement qui favorise la motivation de tous les élèves, y compris ceux qui ont des difficultés d’apprentissage, se révèle un défi de taille pour un enseignant, d’autant plus qu’il doit souvent se plier aux règles et aux normes édictées par son établissement scolaire.
Les six recommandations générales qui suivent pourraient aider les enseignants à relever ce défi.
Choisir des critères d'évaluation sur a) les apprentissages réalisés, b) le progrès accompli, c) l'effort déployé, d) les améliorations à apporter
Formuler des commentaires sur les travaux plutôt que se contenter de les noter
Donner la possibilité à l’élève de savoir non seulement ce sur quoi il a échoué, mais aussi ce qu’il a bien réussi et ce qu’il doit améliorer
Utiliser un objet d'évaluation qui démontre le processus d'apprentissage et le progrès accompli par l'élève (p. ex. : le portfolio)
Fournir à l’élève des outils qui lui permettront de s’autoévaluer
Adopter une pratique évaluative qui élimine le plus possible la compétition et la comparaison
Ces recommandations ne résoudront sûrement pas tous les problèmes motivationnels que l’évaluation provoque chez un grand nombre d’élèves. Elles montrent cependant qu’il est possible d’amener l’élève à considérer l’évaluation en classe non pas comme un simple instrument de sanction ou de sélection, mais aussi comme un moyen d’apprécier plus adéquatement ce qu’il a appris et ce qu’il lui reste à apprendre.
L’enseignant
Le niveau de compétence de l’enseignant, sa motivation à enseigner, ses conceptions et d'autres traits qui le caractérisent peuvent favoriser, tout comme nuire, à la motivation de ses élèves.
Mais un enseignant influence particulièrement la motivation de ses élèves par la relation interpersonnelle qu'il entretient avec eux. Par son sens de l’honnêteté et d’équité, son humour, son respect des différences individuelles (p. ex. : le sexe) et culturelles (p. ex. : la religion) et son empathie, il influence la motivation de ses élèves à s'investir et à persévérer dans leur travail.
Les recherches démontrent que certains enseignants ont des comportements discriminatoires envers les élèves qu'ils perçoivent faibles ou démotivés, tout particulièrement les élèves en difficulté. En effet, plusieurs enseignants vont, par exemple, les critiquer plus souvent que les autres, les faire s'asseoir loin d’eux, limiter leurs contacts avec eux, se contenter de réponses inadéquates de leur part et manifester de la pitié lorsqu’ils échouent.
Ces comportements prennent souvent leur origine dans les perceptions négatives et le manque d’attente que les enseignants entretiennent envers ces élèves. Par exemple, des enseignants jugent qu’il n’y a rien à faire avec certains élèves, car ils se disent que leurs difficultés sont infranchissables et que, finalement, ils ne sont pas assez « brillants » pour réussir.
À la lumière de ces considérations, nous sommes amenés à proposer les recommandations suivantes aux enseignants qui se retrouvent face à des élèves qu’ils considèrent faibles ou démotivés.
Être confiant qu’ils peuvent apprendre et leur exprimer
Créer des situations où ils peuvent réussir et éviter de toujours les mettre dans des situations compétitives dans lesquelles ils peuvent difficilement sortir gagnants
Les valoriser auprès de leurs camarades et éviter de les réprimander devant ces derniers
Avoir des attentes réalistes et éviter de leur exprimer de la pitié devant un échec (« Ce n'est pas grave, tu as fait de ton mieux »)
Leur donner autant d'attention (les interroger, répondre à leurs questions, les regarder, leur sourire, etc.) qu’aux autres élèves
Démontrer de l'enthousiasme à leur enseigner et de l'intérêt pour leur réussite
Conclusion
Nous avons vu que les enseignants doivent continuer à se préoccuper de la motivation de leurs élèves car ils sont de plus en plus les seuls modèles que les enfants et les adolescents peuvent observer en train d’apprendre et d’aimer l’apprentissage.
Nous nous sommes donnés également un cadre de référence qui nous permet de mieux connaître les perceptions des élèves en difficulté d’apprentissage qui sont à l’origine de la démotivation d’un bon nombre d’entre eux.
Enfin, nous avons examiné brièvement les facteurs relatifs à la classe que l’enseignant a le pouvoir de modifier et d’aménager afin qu’ils influent de façon positive sur la dynamique motivationnelle des élèves en difficulté d’apprentissage. Parmi ces facteurs, l’enseignant lui-même est probablement le plus important.
Il doit se donner pour rôle d’être un modèle aux yeux des élèves en difficulté d’apprentissage, c’est-à-dire un adulte qui aime apprendre, qui aime faire apprendre et qui a la ferme conviction qu’ils peuvent apprendre.
  
  
NOTES
  1. De larges extraits du texte qui suit ont été adaptés du livre de Viau, R. (1999). La motivation dans l’apprentissage du français . Montréal : Éditions du Renouveau pédagogique.     retour au texte

RÉFÉRENCES
Ames, C. (1992). Achievement goals and the classroom motivational climate. In J. Meece, & D. Schunk (Eds.), Students' perceptions in the classroom (pp. 327-348). Hilldale (NJ): Lawrence Erlbaum.
Brophy, J. (1987). Synthesis of research on strategies for motivating students to learn. Educational Leadership , 45, 40-48.
Corno, L., et Rohrkemper, M. M. (1985). The intrinsic motivation to learn in classroom. In C. Ames, & R.C. Ames (Eds.), Research on motivation in education vol 2 : the classroom milieu (pp. 53-90). New York: Academic press.
Covington, M. V. (1992). Making the Grade : a self-worth perspective on motivation and school reform. New York : Cambridge University Press.
Deci, E. L., Vallerand, R. J., Pelletier, L. G., & Ryan, R. M. (1991). Motivation and education : the selfdetermination perspective. Educational Psychologist, 26, 325-346.
Eccles, J. S., Wigfield, A., & Schiefele, U. (1998). Motivation to succeed. In W. Damon (Ed.), Handbook of Child Psychology vol 3, (pp. 1017-1095). New York: J. Wiley.
Fisher, C. W., & Hiebert, E. H. (1990). Characteristics of tasks in two approaches to literacy instruction. The Elementary School Journal, 91, 3-18.
Pajares, F. (1996). Self-Efficacy beliefs in academic settings, Review of Educational Research, 66, 543-578.
Paris, S. G., & Turner, J. C. (1994). Situated motivation. In P. R. Pintrich, D. R. Brown, & C. E. Weinstein (Eds.), Student Motivation, Cognition, and learning (pp. 213-237). Hillsdale (N. J.) : Lawrence Erlbaum.
Salomon, G. (1983). The differential investment of mental effort in learning from different sources. Educational Psychologist, 18, 42-50.
Sansone, C. & J. M. Harackiewicz, J. M. (2000). Intrinsic and extrinsic motivation. New York: Academic Press.
Stipek, D. J. (1996), Motivation and instruction, dans D. Berliner & R. Calfee (dir.), Handbook of educational psychology. (pp. 85-113). New York : MacMillan inc.
Viau, R. (1999). La motivation dans l’apprentissage du français. St-Laurent (Québec) : Éditions du Renouveau Pédagogique.
Viau, R. (1998). La motivation en contexte scolaire. Bruxelles : Éditions Deboeck (2e édition)
Zimmerman, B. J. (1994). Dimensions of academic self-regulation: a conceptual framework for education. In D. H. Schunk, & B. J. Zimmerman (Eds.), Self-regulation of learning and performance (pp. 3-21). Hillsdale (N. J.): Lawrence Erlbaum.
Wang, M. C., Haertel, G. D., & Walberg, H. J. (1993). Toward a knowledge base for school learning. Review of Educational Research, 63(3), 249-294.

vendredi 24 janvier 2014

Guide e-learning


Ing. pédagogique

3
Le Centre d’Innovation Pédagogique (CIP) de l’UTT a élaboré quatre guides e-learning formant ainsi la méthode conceptu@.
Ces quatre guides sont :
1) le guide de sélection de projets e-learning
2) le guide de conduite de projet e-learning
3) le guide de scénarisation pédagogique e-learning
4) le guide de tutorat en ligne
La réalisation de ces guides fait partie intégrante du projet régional
Logiciel de scénarisation pédagogique e-learning, financé par la Région
Champagne Ardennes.
Carte synthétique (Accédez directement à la carte.)

lundi 20 janvier 2014

50 façons d'utilider Twitter en classe

Les médias sociaux offre de grandes opportunités pour l'apprentissage en classe, réunissant la capacité de collaborer, accéder à des ressources à travers le monde, et de trouver des façons nouvelles et intéressantes à communiquer dans un endroit facilement accessible. Les enseignants et les éducateurs du monde entier ont trouvé des façons novatrices d'utiliser Twitter comme un outil d'enseignement, et nous avons partagé beaucoup de ces grandes idées avec vous. Lire sur, et nous allons explorer 60 façons inspirantes que les enseignants et les élèves peuvent mettre Twitter à travailler dans la salle de classe.



Communication
Twitter permet de rester en contact et de partage annonces de super simples et même amusants. Ces idées offrent un excellent moyen de mettre l'outil à bon escient.

Twitter comme un tableau d'affichage : Jim Newman à l'Université Northern Illinois utilise Twitter comme un tableau d'affichage pour sa classe, de laisser les élèves savent des dernières nouvelles de minutes comme les classes annulées.ambiantes heures de bureau : Avec Twitter, Howard Rheingold à Berkeley utilise Twitter pour le contact de groupe, qu'il appelle "les heures de bureau ambiante élève-enseignant-étudiant." Gardez les étudiants dans la boucle : Utilisation de hashtags sur Twitter, les élèves qui n'ont pas pu se rendre à la classe peuvent suivre et rester au top de la conversation.coordination d'affectation : au lieu d'emailing l'autre ou en attendant de rencontrer en classe, les élèves peuvent collaborer sur des projets et le suivi des modifications en utilisant un hashtag Twitter. blurters Silencing : Pour les étudiants qui ont des problèmes avec débitant perturbateur, leur permettent de bip instantanément leurs réactions immédiates silence au lieu de tout haut. engagement des étudiants dans les grandes conférences : Dans les grands cours magistraux où la participation de l'élève peut être intimidant et logistique problématiques, Twitter peut rendre facile pour les étudiants de s'engager et de discuter pendant le temps de classe. communication Parent : Les parents peuvent s'inscrire pour recevoir tweets des enseignants, l'apprentissage sur les activités, les tests, les projets, et plus encore.rétroaction instantanée : Twitter, il est facile d'obtenir l'approbation instantanée et la désapprobation de discussions, questions et plus de droit dans les salles de classe. rappels de présence : Pour les étudiants qui ont du mal à rendre classe à l'heure, envoyer des rappels avant l'école pour les mettre dans la porte plus tôt. salle des professeurs numérique : A la Kent State University, l'université de professeur d'éducation William Kist utilise Twitter comme un "salle des professeurs numérique" pour la mise en réseau avec d'autres professeurs. Restez au top du processus d'apprentissage : Demandez aux élèves de tweeter et de répondre à propos de ce qu'ils apprennent, les difficultés qu'ils ont rencontrées, des conseils, des ressources, et plus comme un journal de bord en ligne. bloc-notes en classe : L'utilisation d'un hashtag Twitter, il est facile d'organiser l'inspiration, la lecture ., des idées, et plus pour la salle de classe pour partager des missions accomplies. étudiants peuvent laisser les enseignants savent quand ils ont terminé leur travail en les alertant sur ​​Twitterenseignement bouchées infos : Partager la terminologie médicale et de la santé , de Shakespeare cite, les activités de la maternelle, et plus sur Twitter. Twitter pop questionnaire : Envoyez quiz rapides sur Twitter, et demandez-leur de compter des points bonus dans la salle de classe. Organisation