jeudi 29 janvier 2015

Faut-il supprimer les notes à l’école ?

Un bulletin de notesUn bulletin de notes

Le contexte

Pourquoi y a-t-il des notes à l'école en France ?
Pourquoi parle-t-on de les supprimer ?
Que font les autres pays ?
Le principe du Drenche est de présenter l’actualité sous forme de débats. Le but est qu’en lisant un argumentaire qui défend le « pour » et les arguments du camp du « contre », vous puissiez vous forger une opinion ; votre opinion.

La notation : approximative, démagogique et laxiste

Le Pour gris
Billet rédigé par :
Philippe MeirieuPhilippe Meirieu
Professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université Lumière-Lyon 2 et Vice-président de la Région Rhône-Alpes délégué à la formation tout au long de la vie.
La notation traditionnelle est le système d’évaluation le plus approximatif, le plus laxiste et le moins exigeant qu’on puisse imaginer.
Toutes les études de docimologie montrent que la note n’a rien d’objectif : elle varie en fonction d’une multitude de facteurs liés au correcteur, à l’ordre dans lequel il corrige les copies, aux informations préalables dont il dispose sur les élèves, etc.
Par ailleurs, toute utilisation de la note chiffrée induit une répartition gaussienne des notes : un modèle implicite s’impose qui fait qu’un tiers des élèves se trouve en dessous de 8, un tiers entre 8 et 12 et un tiers entre 12 et 16. Tout se passe comme si cette répartition gaussienne était, en quelque sorte, la répartition idéale des résultats qu’il fallait, à tout prix, reconduire : dans l’imaginaire collectif, c’est l’existence des mauvaises notes qui garantit la fiabilité des bonnes ! Rien n’est plus absurde et cela contribue à pérenniser la fonction de « distillation fractionnée » qui fait plus de l’école un instrument de sélection que de formation.
De plus, la notation induit une relation marchande avec les élèves : un travail bâclé est payé d’une mauvaise note et l’on s’en tient là. A minima, il faudrait noter deux fois : une première fois en assortissant la note de conseils et une deuxième fois en tenant compte des progrès accomplis.
Enfin, la note encourage à faire des moyennes stupides : qui peut sérieusement défendre l’idée qu’un 13 en physique puisse compenser un 7 en français ?
Quelle absurdité !
C’est pourquoi je défends la formule des « unités de valeur » : chaque élève, pour valider un niveau donné (et, même, obtenir un examen particulier) devrait réaliser un certain nombre de « chefs d’œuvre » qui attesteraient, ensemble, de son niveau, sans compensation possible entre eux.

Il pourrait préparer ces unités de valeur de manière différenciée en fonction de son niveau et de ses besoins ; cela éviterait le redoublement et rendrait à l’éducation une authentique exigence.

Et qu’on ne me dise pas que c’est là un ersatz de la pensée soixante-huitarde : cela date des Compagnons du Moyen-Age ! Et Célestin Freinet, qui en a repris le principe, l’a formalisé avec son système des «brevets», emprunté au scoutisme de Baden-Powell qui, comme chacun sait, n’était pas vraiment un dangereux gauchiste…

Les notes, l’outil indispensable de l’enseignant

Le contre gris
Billet rédigé par :
AnGray_-_replace_this_image_femalene-Sophie Dervaux
Professeur des écoles
Plus de note à l’école ! Et après quoi ? Plus d’examen, plus de concours…..
La note est la mesure d’une compétence. Elle n’a pas pour seule vocation de « juger » un élève ni même de les comparer. Elles nous permettent, à nous enseignants, de savoir ce qui a été compris ou non et de mettre en place des exercices de remédiation qui permettront à chaque élève d’acquérir les compétences nécessaires à leur réussite scolaire.
Les classes sont surchargées, j’ai moi-même un CE2 à 30 élèves ! Sans notation il me serait difficile voir impossible de mesurer le degré de compréhension de chacun. Comment pourrais-je garantir un suivi équitable, un enseignement adapté à chacun de mes élèves sans prendre en compte les acquis des uns et les difficultés des autres. La notation me permet d’individualiser au maximum mon enseignement.
« La note décourage les élèves faibles » qui « deviennent moins capables d’apprendre parce qu’ils se sentent incompétents » : faux ! Pas si elle est argumentée et que l’enseignant apporte les outils nécessaires à l’élève pour qu’il surmonte ses difficultés.
Il ne faut pas oublier que l’objectif premier de notre métier est la réussite de tous nos élèves. Quelle fierté de voir qu’ils apprennent avec plaisir et qu’ils progressent !!! Il faut donc arrêter de penser que les enseignants «aiment» donner de mauvaises notes pour «casser» les élèves !!!
Mais la note est-elle vraiment le problème ? Supprimer la notation n’est-il pas un moyen de «cacher» un problème plus profond sur le fonctionnement de notre système éducatif ?
N’y aurait-il pas moins d’échec scolaire si les enseignants étaient mieux formés et mieux préparés à la réalité du terrain ? N’y aurait-il pas moins d’échec scolaire si les élèves qui n’ont pas acquis la majorité des compétences en fin d’année étaient maintenus au même niveau l’année suivante ?
Pour ma 2ème année d’enseignement, j’ai été affectée dans une école en zone difficile et je n’ai eu aucune formation qui m’a préparée à enseigner dans ces conditions, à faire face à des élèves difficiles voir violents. Je me suis retrouvée désœuvrée face à des élèves de CE2 qui pour la plupart n’avaient pas acquis la majorité des compétences de CE1 mais qui n’avaient pas été maintenus car un seul redoublement est autorisé en primaire et que les parents peuvent refuser le maintien.
Dans ce cas précis, le problème est-il la notation ou ce qu’elle reflète ?

vendredi 23 janvier 2015

Apprentissage, motivation, émotion : comment apprenons-nous ?

Le cerveau est l'objet le plus complexe de l'univers connu, et c'est de sa compréhension que dépendra l'avenir de nos technologies futures et singulièrement l'intelligence artificielle et la robotique. A l'Inria, Frédéric Alexandre dirige le projet Mnémosyne, chargé de développer des modèles computationnels de notre fonctionnement cérébral, dans le but de développer à terme des agents autonomes, robotiques ou logiciels, qui soient physiologiquement crédibles. Autrement dit, dont l'architecture sera analogue à celle du cerveau humain. Au cours d'une conférence à Bordeaux, lors d'un atelier organisé conjointement par l'expédition Bodyware de la Fing et l'Inria, Frédéric Alexandre nous a présenté quelques fondamentaux concernant les mécanismes de notre mental.
Les sciences de l'esprit, sciences cognitives et neurosciences, ont fait des progrès ces dernières années et s'attaquent à des sujets de plus en plus difficiles, a-t-il expliqué en préambule. Ainsi, dans le domaine de la perception et du "machine learning", on est passé d'une étude de la reconnaissance des formes à celle de l'interaction avec l'utilisateur.
En neurosciences, on va de la recherche sur la vision à celle des fonctions exécutives. Enfin, dans le domaine de la cognition, de l'analyse du raisonnement à celle de la cognition incarnée (dont vous trouverez une définition dans cet article).
Mais finalement, quelle est la vraie question à se poser sur l'esprit humain ? C'est de se demander comment s'adapter dans un monde dynamique et imprévu, alors que l'on dispose de très peu d'aide pour cela. Pour répondre à cette interrogation, Frédéric Alexandre a souligné l'importance pour nos fonctions cognitives de trois processus fondamentaux interagissant entre eux : apprentissage, motivation, et émotion. Ces trois processus impliquant des relations entre le cerveau, le corps et l'environnement.

Comment garder l’information importante

Commençons par l’apprentissage. En quoi consiste-t-il exactement ?
Il s'agit de pouvoir extraire des invariants dans un monde multimodal et multisensoriel. Par exemple, si je vois un chien aboyer ou je l'entends aboyer je sais que j'ai affaire au même phénomène, bien que les modes de perception soient différents ; je vois ma main bouger et je touche un objet. Je comprends que ces deux actions sont liées.
L’apprentissage, c'est aussi adapter une connaissance initiale ou acquise aux dérives et aux changements. Un même objet ne se présente pas toujours sous le même angle, n'a pas toujours le même comportement, voire la même apparence (par exemple, le rapport entre un yorkshire et un pitbull est assez lointain, mais ce sont tous les deux des chiens)
Nous recevons bien trop d'informations en provenance du monde extérieur. Il faut effectuer des choix. En gros, trois stratégies sont utilisées par le cerveau. Réduire les data, ce qui se fait par la création d'un prototype : autrement dit, on élimine la plupart des exemples d'un même phénomène pour en retenir un qui est le plus représentatif de la catégorie mentale qu'il représente. Par exemple une table qui apparaît comme représentative de toutes les tables, le prototype de la table.
On peut également réduire la dimensionnalité par le processus de représentation. En effet, chaque perception possède une multitude de paramètres : la table peut être construite dans un certain matériau, posséder une certaine couleur, se trouver dans un lieu donné, porter des assiettes ou un vase. Autant de "dimensions" qu'on peut éliminer pour arriver au concept de "table".

Le rôle des émotions

Il existe une troisième stratégie, et celle-ci implique les émotions : le cerveau peut augmenter des signaux spécifiques internes ou externes, comme la douleur le plaisir, la nouveauté...
Les émotions font que tous les éléments ne sont pas équivalents : ils n'ont pas la même importance. C'est la différence existant entre une cognition "froide", rationnelle, et une cognition chaude, émotionnelle. Cette dernière fonctionne suivant un schéma très binaire : les choses sont plaisantes ou déplaisantes, bonnes ou mauvaises...
Certaines de ces émotions sont innées ; par exemple la peur du vide, ou celle d'un serpent sont probablement inscrites dans notre ADN. La crainte d'une arme à feu, s'avère, au contraire, bien évidemment apprise.
Plutchik-wheel_fr.svg_-295x300On peut définir une émotion comme une information simple qui va avoir un impact énorme sur le corps. Elle peut en fait servir à deux choses. Tout d'abord à évaluer l’intensité, l’importance d'un événement : le petit frisson que je peux éprouver parfois en regardant le Projet Blair Witch n'est pas du même ordre que la peur que je ressentirais si je me trouvais face à un cobra royal prêt à me sauter dessus.
 Mais l’émotion est également un signal social : je rougis, je tremble je bafouille, mon visage prend certaines expressions particulières. En signalant mon émotion à mon entourage social j'envoie très vite une information qui peut être utile à la survie de tous. Je peux signaler la présence d'un danger imminent bien plus rapidement que si je recourais au langage, par exemple.
Il existe plusieurs manières de catégoriser les émotions, l'une des plus connues, que nous a montrée Frédéric Alexandre, est la "roue de Plutchick".

Des émotions aux motivations

Il existe deux types de motivations : les motivations extrinsèques, qui sont renforcées par des demandes venant de l’extérieur de notre esprit : faim soif, sexe, intégrité du corps...
Et il y a les motivations intrinsèques, d'ordre psychologique, comme la nouveauté, l'erreur de prédiction, exploration, la curiosité...
Cette notion d'"erreur de prédiction" est intéressante, d'autant qu'à un autre moment de sa conférence, Frédéric Alexandre a associé à ce phénomène la très célèbre dopamine. Mais celle-ci n'est-elle pas liée à la récompense, au plaisir d'avoir réussi quelque chose ? Eh bien les deux aspects sont liés, explique Alexandre : lorsque nous réussissons quelque chose pour la première fois, nous éprouvons en effet une sensation de surprise (si nous n'avions pas cette réaction, notre "réussite" serait la simple exécution d'une tâche), donc le résultat ne correspond pas à la "prédiction".
On peut être tenté de confondre motivation et émotions qui sont pourtant fondamentalement différentes. Les émotions donnent une valeur aux choses, mais elles demeurent passives. Au contraire, les motivations nous poussent à l'action : elles nous font dire : "Je veux... Je ne veux pas" et non "J'aime" ou "J'aime pas"...
Les techniques de conditionnement permettent d'agir sur les émotions et les motivations. Le premier type de conditionnement, le conditionnement pavlovien est un apprentissage émotionnel des stimuli neutres qui annoncent des récompenses et des douleurs. Par exemple on fait sonner une cloche et on envoie une décharge électrique au pauvre animal. Dans ce type de cas, on prédit, mais on subit quand même.
Dans le cas du conditionnement opérant, au contraire, on provoque une réponse de la part du sujet. Par exemple, le rat est capable de presser une manette pour obtenir de la nourriture. C'est un apprentissage motivationnel.
Lorsqu'on essaie de comprendre cette intrication d'émotions et de motivations, on se heurte à des questionnements, des interrogations : je meurs de faim, je vois un croissant mais il est situé derrière un serpent, que dois-je faire ? Comment comparer des motivations ou des émotions, et évaluer leur importance respective ? Il faut pour cela une monnaie commune, et c'est le corps qui fournit cet étalon. Selon ce que je ressens au niveau biologique (ma faim, ma peur) je peux hiérarchiser les différents ressentis.
Cette réflexion sur les émotions, les motivations et l'apprentissage n'est pas exclusivement abstraite. Elle correspond à des données physiologiques qui peuvent être situées dans le cerveau.
Au centre de tout apprentissage, il y a la mémoire ou plutôt les mémoires. Tout d'abord il faut distinguer la mémoire déclarative (lorsque je sais quelque chose et que je peux l’exprimer verbalement : je sais que le ciel est bleu) et non déclarative (je sais faire du vélo). La "mémoire de travail", elle, est une mémoire à court terme qui permet de se rappeler les événements récents. Elle est indispensable à l’exécution des motivations, puisqu'elle permet de se rappeler les buts qu'on poursuit. 
Elle est localisée dans le cortex préfrontal. L'hippocampe stocke lui les souvenirs dans une mémoire épisodique. Autrement dit, c'est grâce à lui qu'on se souvient de ce que nous voyons et faisons. Dans le cortex postérieur se déroulent les opérations de mémoire sémantique. C'est là que se situe le "concept de chaise" élaboré à partir des exemples stockés dans l'hippocampe, que ce soit par la "réduction des data" ou la "réduction dimensionnelle". Le conditionnement pavlovien se trouve, qui s'en étonnera, dans l'amygdale, qui gère les émotions, les réactions de "fight or fly" comme disent les anglo-saxons (combattre ou s'enfuir). Mais le conditionnement opérant, lui, est géré par une autre zone, les ganglions de la base.
Aux zones du cerveau s'adjoignent aussi les neurotransmetteurs qui jouent leur rôle dans l'apprentissage et la gestion de la mémoire et de l'apprentissage. On a déjà vu ce que faisait la dopamine. La sérotonine, elle, permet de calculer le risque que je peux prendre. La noradrénaline est associée aux incertitudes connues, l'acétylcholine aux incertitudes inconnues...
lociPour effectuer ses travaux, l'équipe Mnémosyne utilise bien sûr de véritables data physiologiques obtenues par l'armada des capteurs existants.
La recherche sur les "agents autonomes" n'est pas cantonnée à Mnémosyne au sein de l'Inria. Pierre-Yves Oudeyer, également présent lors de cette journée de travail, s'y consacre aussi, mais en suivant un autre voie, qu'il avait déjà exposée lors de sa récente conférence à Lift Marseille . Toutefois sa démarche diffère, elle se situe à un autre niveau d'organisation. 
Alors que Frédéric Alexandre et son groupe poursuivent une recherche très proche des neurosciences et travaillent à élaborer le modèle le plus proche possible d'un cerveau biologique, Pierre-Yves Oudeyer s’intéresse plutôt à l’aspect psychologique et notamment développemental, dans la lignée des travaux d'un Piaget : comment l’intelligence vient aux bébés, et un jour peut-être, aux robots.
Restera aux chercheurs du futur à synthétiser en une seule théorie toutes ces approches ! Ce jour là, peut être pourrons nous parler véritablement d'intelligence artificielle et voir apparaître des machines dotées de motivations, d'émotions et capables d'un "vrai" apprentissage. Jusqu'où ces robots seront ils basés sur l'architecture biologique de l'être humain ? Et leur esprit sera-t-il, comme le nôtre, inscrit dans leur corps ?
Rémi Sussan

Créer une Note modèle Cornell avec Word


Il me stupéfie combien l'école a changé depuis que je ai obtenu un diplôme. Un changement est la méthode notes Cornell. En dépit d'être l'un des systèmes les plus populaires autour, je me dit qu'il ne est pas un fournisseur de papier en ligne. Plutôt que de tirer sur une règle ou en appelant librairies collégiales, je pensais que ce serait une occasion de vous montrer comment créer un modèle Word pour des notes de Cornell (Comprend modèle Word et modèle de PDF .)

Si vous n'êtes pas familier avec Cornell billets et les avantages, puis prendre cinq minutes pour regarder cette vidéo de 5 minutes présenté par un enseignant.

Les modèles Word sont un type particulier de fichier conçu pour réutilisation. Les modèles fournissent la structure et des éléments supplémentaires tels que les entrées de texte automatique et les macros. Ils sont la base sur laquelle les documents Word sont créés que ce soit un nouveau document ou une lettre de vente. En fait, Word commence par ouvrir une page vierge basé sur une macro de démarrage automatique dans le modèle normal.dot.

Microsoft est livré avec de nombreux modèles et les regroupe pré-construits par fonction. Vous pouvez avoir d'autres modèles que des outils ou programmes Add-In ont créés. Vous voyez cette interface à onglets lorsque vous sélectionnez Fichier | Nouveau , puis sélectionnez Modèles généraux.

Microsoft Word dialogue Modèles
Vous pouvez trouver votre dossier de modèles en sélectionnant Outils | options | Emplacements des fichiers onglet. Même si vous mettez en surbrillance Modèles utilisateur et appuyez sur le bouton Modifier, vous ne voyez toujours pas le chemin complet à moins que vous continuez à naviguer d'un niveau. Pour beaucoup de gens, leur chemin du modèle est similaire à celui ci-dessous, sauf le nom du compte de l'utilisateur est le vôtre.

C: / Documents and Settings / [nom de compte d'utilisateur] / Application Data / Microsoft / Modèles

Comment créer le modèle Remarques Cornell

Si vous ne avez pas vu la Cornell système de prise de notes, il divise un "x 11" la page 8.5 en trois sections: Cue colonne (1), prise de notes colonne (2) et Résumé (3).

Cornell note la mise en page

Selon vos préférences, certaines personnes aiment avoir la note en prenant la zone (2) alignés comme papier à lettres. Pour notre modèle, nous allons ajouter les lignes.

Réglage des dimensions Template Page

  1. Ouvrez un nouveau document Word
  2. Du fichier menu, sélectionnez Mise en page
  3. Sur la page de configuration de dialogue, entrez 0 pour Haut, Bas, marges gauche et droite.
  4. Cliquez sur OK . (Si vous obtenez un message indiquant vos marges sont en dehors de la zone imprimable, cliquez sur Réparer , puis sur OK .)
  5. Appuyez vos Entrez touche une fois.

Création de la table

  1. De la Table menu, sélectionnez Insérer puis Tableau .
  2. Sur la boîte de dialogue Insérer un tableau, entrez 2 pour les colonnes et 34 pour les lignes.
  3. Cliquez sur OK .
  4. De la Table menu, sélectionnez Propriétés du tableau .
  5. Cliquez sur le Colonne onglet, et entrez 2,4 pour la largeur préférés.
  6. Cliquez sur le bouton Suivant de la colonne >> .
  7. Entrez 5,65 pour la colonne 2 largeur préférée.
  8. Cliquez sur le Row onglet
  9. Cliquez sur la case à cocher pour Spécifiez la hauteur et tapez 0,25 .
  10. Dans la Hauteur de la ligne champ , sélectionnez Exactement .
  11. Cliquez sur OK .

Application Mise en forme pour le modèle

  1. Placez votre curseur dans une cellule dans la colonne 1
  2. De la Table menu, choisissez Sélectionnez puis Colonne . Toute la colonne devrait mettre en évidence.
  3. Du Format menu, sélectionnez Bordure et trame
  4. Sous Cadre: cliquez sur l'icône Boîte . Gardez le Appliquer à valeur cellule .
  5. Cliquez sur OK .
Si vous allez à l'aperçu avant impression, vous verrez les lignées cellulaires dans la colonne de Cue ne se affichent pas et vous avez une zone 2 sommaire au fond. Je ai volontairement ajouté un saut de paragraphe supplémentaire avant la table comme il est plus facile si vous avez besoin d'ajuster la position ou ajouter une description.
Je ai aussi choisi de ne pas fusionner les cellules de la colonne de Cue comme certaines personnes peuvent souhaiter montrer les lignes ou ajouter des espaces réservés pour les trous de perforation.

Sauvegarde du modèle

Techniquement, vous pouvez enregistrer ce fichier ne importe où. Cependant, pour le faire apparaître comme un modèle dans l'onglet Général, vous devez l'enregistrer dans un emplacement spécifique.
  1. Du fichier menu, sélectionnez Enregistrer .
  2. Dans le Enregistrer sous boîte de dialogue, accédez à votre Templates dossier. Cela varie en fonction de votre profil. A titre d'exemple, le mien est:
  3. C: / Documents and Settings / Anne / Application Data / Microsoft / Modèles
  4. Au bas de la boîte de dialogue, tapez notes Cornell comme nom de fichier .
  5. Changez le Enregistrer sous le type de modèle de document (* .dot) .
  6. Cliquez sur Enregistrer .

Utilisation de la prise de note Cornell modèle

  1. Du fichier menu, sélectionnez Nouveau .
  2. Vous devriez avoir une option pour ouvrir Modèles généraux. En fonction de votre version de Word, cela peut afficher dans le volet des tâches.
  3. Cliquez sur le Remarque Cornell modèle.
  4. Cliquez sur OK .
Votre document se ouvre et vous pouvez apporter d'autres modifications. Par exemple, certaines personnes aiment à utiliser la ligne supérieure de taper le nom et la date de classe. D'autres personnes ont mis leur nom dans le cas où les notes sont perdues. Enfin, d'imprimer le nombre de copies que vous aurez besoin et la tête à la classe.

Cornel Notes

jeudi 22 janvier 2015

Des formations courtes et pratiques

Des formations courtes et pratiques

Dans les faits et dans une perspective de formation continue, un travailleur reçoit un crédit de 24 heures de formation par an, accumulables. Mais s’il les utilise à chaque année, les formations courtes seront évidemment les plus populaires. 

En ce qui concerne la formation en ligne, si elle est courte, pratique, autorisée et accessible aux travailleurs, elle augmente radicalement ses chances de succès par rapport à une formation qui demande un déplacement ou comportant essentiellement des présentations par un formateur.
D'ailleurs, les formations en ligne qui connaissent le plus de succès partagent  ces caractéristiques de durée et de formule. (Les secrets des bons cours en ligne).

Voici trois sites proposant des formations professionnelles accréditées :

Les approches sont forcément différentes, mais tous trois illustrent bien les possibilité de formation qu’il est possible d’offrir dans le cadre de la nouvelle loi et comment elles entendent en profiter.
Illustration : Rawpixel, ShutterStock
Les secrets des bons cours en ligne - Denys Lamontagne - Thot Cursus
http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/22008/les-secrets-des-bons-cours-ligne/

mardi 20 janvier 2015

L’apprentissage vicariant comme dynamique de changement social?

J'ai appris l'auto-défense sur Internet

 Des problématiques pédagogiques
Former à se défendre en e-learning ? Un véritable défi ! Certains le tentent, et proposent des dispositifs pédagogiques variés. Parcourons quelques-unes de ces formations en ligne. Si vous n'avez pas votre kimono, ce n'est pas bien grave...

L'apprentissage par l'exemple

Nous apprenons parfois en observant ceux qui font bien. Et c'est ce que nous propose le site e-martialart.com. Il s'appuie sur des vidéos qui détaillent les gestes au ralenti. Les objectifs sont ambitieux. Peut-on apprendre en observant ?
un stagiaire rassuré... pas rassurant
Alberto Bandura a mis en évidence l'importance de l'observation dans nos apprentissages. Mais il ne s'agit pas simplement d'observation ou d'imitation. L'apprenant dégage les stratégies sous-jacentes et les éléments pertinents de l'activité, il confronte les approches, il en discute. Cette forme d'apprentissage a une dimension sociale importante. Silvère Mercier nous présente une synthèse intéressante et nous conseille un article de Philippe Carré très éclairant sur l'apprentissage vicariant.
fais comme moi - apprentissage vicariant
J'ai regardé les vidéos à plusieurs reprises, mais je n'ai jamais réussi à reproduire les gestes. Bon, je m'en sors avec quelques luxations. Sans doute faut-il un peu de pratique des arts-martiaux avant d'aborder ces vidéos.
Nous avons de toute façon brûlé les étapes. Désarmer un adversaire dès la première leçon, c'était trop ambitieux. Et sans échauffement, en plus ! Certains pré-requis et connaissances de base nous manquent.

Ce que m'a appris l'assistant en latex

Scott Patterson sur Udemy, vous explique l'auto-défense en 30 minutes. Autant que les gestes et les mouvements, Scott nous apporte les connaissances indispensables grâce à son assistant en latex. Scott nous donne une leçon d'anatomie de la souffrance. Plus précisément, il nous dit où frapper pour sonner son adversaire, et gagner du temps pour s'enfuir.
De son côté, Wing-Chun formule des conseils précieux pour l'équilibre et la position du centre de gravité. Il nous montre aussi que ce que l'on tente spontanément  comme contre-attaque est parfois voué à l'échec. Lui non plus n'est pas tendre avec son assistant, même si ce dernier n'est pas en latex.

La virtuosité du coach nous renvoie à nos limites...

Wing-Chun, est un expert. Chaque vidéo détaille les mouvements, de plus en plus rapidement.
A ce stade, je ne suis pas certain d'avoir beaucoup progressé. Il faut que l'apprenant soit actif. Imiter seul les gestes du formateur ou du coach apparaît très difficile. Les entraîneurs sont musclés, surentrainés. Difficile de croire qu'on pourra avoir la même aisance en quelques heures de pratique.
Dans son livre, Le maître ignorant, Jacques Rancière présente la figure de Joseph Jacotot, enseignant qui ne maîtrisait pas les apprentissages qu'il devait développer... Cela oblige à donner plus de place à l'apprenant et à s'assurer qu'il partage l'objectif. Un formateur expert aura tendance à transmettre, à se poser en modèle ("faites comme moi"). Un formateur ignorant se concentrera davantage sur ce que l'apprenant veut faire et peut faire.
Le formateur-expert maintient toujours un fossé entre lui et les apprenants. Un internaute assidu qui aurait visionné toutes les vidéos, et répété les gestes dans son salon aurait sans doute une progression limitée. Et qu'en sera-t-il de son sentiment d'auto-efficacité, quand après quelques foulures et hématomes qu'il se sera infligé à lui-même, il comparera sa prestation à celle du maître ?
Peut-être faudrait-il intégrer ces supports dans une formation mixte. Une autre solution serait d'apprendre avec d'autres ou d'encourager les apprenants à se filmer et à s'évaluer entre-eux.
évaluation et auto-défense

Une éthique de l'auto-défense

Nous voilà avec un sujet sensible. Quelle pourrait être la responsabilité de nos formateurs si des agresseurs avouaient avoir appris à se battre sur leur site ? Nos formateurs multiplient les gages de bonne foi. Les vidéos commencent par une mise en garde. Il s'agit de se défendre, pas d'attaquer. Eviter de se battre est encore mieux. Régulièrement, le formateur rappelle que dès que l'agresseur est sonné, il faut songer à s'enfuir.
Mais voilà, on repousse l'adversaire, on lui donne une claque... et on s'emporte. Wing-Chun, dans les vidéos de la masterwong academy  est tellement impliqué dans son rôle de personne agressée qu'il en démolit son partenaire à chaque démonstration.
Adepte de l'éthique du juste milieu cher à Aristote, Wing-Chun ne manque jamais d'humilier son adversaire, de le faire souffrir et de l'insulter. Pas trop cependant. Il ne faut pas risquer une action en justice ni susciter une envie de vengeance aveugle !

Après quelques courbatures et hématomes

évaluation par les pairs
Cette série de vidéos de qualité apporte de précieux éléments sur les gestes techniques et sur les principes de l'auto-défense. Il s'agit de supports de formation, mais il faut les imaginer dans un dispositif de formation plus large, comme outils de remédiation ou de perfectionnement.
Les compétences liées à l'auto-défense s'acquièrent surtout par la répétition de plus en plus rapide et précise des mouvements. Il semble que le rôle d'un tiers et un minimum d'interactions soient aussi nécessaires.
L'article d'Elodie Lestonat consacré à l'utilisation de vidéo en éducation physique et sportivenous rassure cependant sur les possibilités d'innovations dans ce domaine.
Illustrations : Frédéric Duriez

Références

Udemy 30 Minute Self Defence: The Knockout Punch System consulté le 12 janvier 2015https://www.udemy.com/30-minute-self-defence-the-knockout-punch-system/
Silvère Mercier L’apprentissage vicariant comme dynamique de changement social ?http://www.bibliobsession.net/2011/10/06/lapprentissage-vicariant-comme-dynamique-de-changement-social/
Carré Philippe, « Bandura : une psychologie pour le XXIe siècle ? », Savoirs 5/ 2004 (Hors série), p. 9-50
www.cairn.info/revue-savoirs-2004-5-page-9.htm.
Wing-Chun self-defence consulté le 13 janvier 2015 : http://masterwongacademy.com/wing-chun-lesson/wing-chun-self-defence.html
« L'actualité du “Maître ignorant” : entretien avec Jacques Rancière, réalisé par Andréa Benvenuto, Laurence Cornu et Patrice Vermeren à Paris le vendredi 24 janvier 2003. », Le Télémaque 1/ 2005 (n° 27), p. 21-36
www.cairn.info/revue-le-telemaque-2005-1-page-21.htm.
Elodie Lestonat T'as vu mes muscles ?  consulté le 18 janvier 2015 http://cursus.edu/article/24462/mes-muscles/#.VLuTPC6Pfwo

lundi 19 janvier 2015

Le numérique nous fait-il perdre la mémoire ?

Nous confions de plus en plus le soin à des appareils d’enregistrer les informations à notre place. Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ? Enquête auprès de spécialistes du sujet. 

Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. D’où les multiples « prothèses » physiques (parois de grottes, os, cailloux, tablettes d’argile ou de cire, peaux animales traitées, rouleaux de papyrus, parchemins, papiers, microprocesseurs…) utilisées par les sociétés humaines, au fil des siècles et des innovations technologiques, pour démultiplier la puissance et pallier les défaillances de cette fonction cognitive qui nous permet d’enregistrer, synthétiser, conserver et récupérer des informations. « Tout au long de son histoire, l’homme a fait appel à des supports externes pour consolider et amplifier sa mémoire interne », résume le neuropsychologue Francis Eustache, directeur de la plateforme d’imagerie Cyceron, à Caen.

Examen neuropsychologique de la mémoire. Plateforme Cyceron à Caen


Examen neuropsychologique de la mémoire. Plateforme Cyceron à Caen

Toutefois, depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe, commente le philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou et président de l’association Ars Industrialis. De plus en plus souvent, nous nous dépossédons d’éléments de notre mémoire (numéros de téléphone, adresses, règles d’orthographe et de calcul mental…) que nous confions à des machines presque toujours à portée de nos mains et dont les capacités doublent tous les dix-huit mois pour le même prix, selon la loi de MooreFermerLoi formulée en 1965 par Gordon E. Moore, président honoraire de la société Intel.. »

Le Web, super-mémoire du monde

Surtout, ordinateurs, smartphones et tablettes permettent d’accéder en un clin d’œil à la super-mémoire du monde qu’est devenu le Web et d’y treuiller à tout moment des savoirs « copiables et collables » qu’il n’est plus indispensable d’apprendre par cœur. 

Depuis la fin du XXe siècle, le processus d’extériorisation de la mémoire humaine, jadis lent et progressif, s’est donc brusquement accéléré et massifié. Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes. Un disque dur externe de quatre téraoctets coûtant moins de 200 euros, « tout un chacun ou presque peut désormais tenir entre ses mains un équivalent numérique de la Bibliothèque nationale de France (BNF), laquelle contient environ 14 millions d’ouvrages, indique Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique à l’UPMC et chercheur au LIP61. Le volume total du Web, qui vient de franchir la barre du milliard de sites, a quant à lui été évalué en 2012 à 2,8 milliards de téraoctets, soit à peu près 200 millions de BNF. Et les choses ne feront qu’augmenter. 

Dès 2015, la Toile représentera un demi-milliard de BNF ! Notre époque est la première à disposer de si gigantesques capacités de stockage et de traitement des données », à tel point que la mémoire, au cœur de l’activité d’entreprises comme Microsoft, Apple, Google ou Facebook, est devenue l’un des principaux enjeux industriels du XXIe siècle.

Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes.
Mais les appendices technologiques qui nous épargnent de fastidieux efforts d’archivage nous permettent-ils de nous adonner à des tâches plus valorisantes et d’avoir « la tête bien faite plutôt que bien pleine », comme le souhaitait Montaigne ? À l’inverse, ces artefacts, en privant la mémoire interne d’informations à synthétiser, ne risquent-ils pas de l’affaiblir et, à terme, de porter atteinte à notre façon de penser et à notre libre arbitre ? Pour Francis Eustache, impossible de répondre par oui ou par non à ces questions majeures de société, faute de recul.

Quelles conséquences pour notre cerveau ?

Mais, de toute évidence, les mémoires externes de plus en plus puissantes et intrusives qui nous environnent ne sont pas complètement neutres. « On peut se réjouir de voir la machine libérer notre cortex de certains exercices de gavage, commente notre expert. 

Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu. Cela porterait très certainement atteinte à notre réserve cognitive, c’est-à-dire au capital de savoir et de savoir-faire que chacun d’entre nous doit se construire, tout au long de sa vie, pour mieux résister aux effets négatifs de l’âge et retarder l’expression de maladies neurodégénératives comme celle d’Alzheimer. » Pousser à l’extrême la numérisation de nos mémoires ne semble donc pas le meilleur moyen de ralentir l’érosion des neurones.

Non moins important : vivre dans un monde toujours plus rempli d’informations de surface, comme celles que l’on trouve en surfant sur Internet, « stimule une mémoire du passé immédiat ou, dans le meilleur des cas, une mémoire de travail surdimensionnée capable de traiter simultanément de multiples informations (textes, images, sons…), commente Francis Eustache. 

Ce type de mémoire à court terme s’exerce au détriment d’une réflexion sur notre passé et notre futur, sur notre relation aux autres, sur le sens de la vie… Or les travaux en neurosciences cognitives montrent que l’un de nos réseaux cérébraux (le réseau par défaut), indispensable à notre équilibre psychique, s’active lorsque nous nous tournons vers nos pensées internes, que nous nous abandonnons à la rêverie, à l’introspection, ce que ne favorise pas le recours intensif à des béquilles mnésiques. Enfin, mémoriser des chansons, des poèmes, etc., nourrit le partage et la solidarité, renforce le lien social, améliore la qualité du vivre ensemble. »

Toute technique
est à la fois
remède et poison,
émancipation
et aliénation.
Réfléchir aux conséquences de l’externalisation de la mémoire humaine ne date pas d’hier. Au Ve siècle avant notre ère déjà, Socrate, le père de la philosophie, traitait du sujet dans le Phèdre, un dialogue écrit par Platon. « Dans ce texte fameux, Socrate évoque un mythe égyptien, celui du dieu Theuth qui aurait inventé l’écriture, laquelle serait à l’origine de la puissance des Égyptiens, explique Bernard Stiegler. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. »

Pas de pensée sans mémoire biologique

Vingt-cinq siècles plus tard, la leçon, appliquée au numérique, vaut toujours, estime Bernard Stiegler. Toute technique, depuis que l’homme a commencé à devenir homme en taillant des silex, « est en effet ambivalente comme un pharmakon (un médicament, en grec). Toute technique est à la fois remède et poison, émancipation et aliénation ». Ainsi, les mémoires artificielles offertes par les actuelles technologies de l’information remédient aux failles de notre mémoire biologique, mais nous font entre autres désapprendre l’orthographe avec les systèmes d’auto-complétionFermerFonctionnalité d’Internet consistant à proposer des saisies afin d’aider l’utilisateur dans ses choix..

D’après la mythologie, les Égyptiens craignaient déjà que l’écriture, inventée par le dieu Theuth, affaiblisse la mémoire.



D’après la mythologie, les Égyptiens craignaient déjà que l’écriture, inventée par le dieu Theuth, affaiblisse la mémoire.
Surtout, le travail de la mémoire est le terreau de la pensée. Un savoir n’est acquis et fertile que s’il est intériorisé. « Seule cette inscription dans la mémoire permet d’organiser les connaissances », insiste Bernard Stiegler qui, loin de rejeter les technologies numériques qui transforment aujourd’hui très profondément notre mémoire psychique, invite à « les critiquer, au sens grec du terme, c’est-à-dire développer une réflexion sur leur mode de fonctionnement et leurs limites. Ce n’est qu’en mobilisant le corps des philosophes, des épistémologues, des anthropologues, des mathématiciens, des historiens…, que l’on y parviendra, pour le bienfait de tous les sujets du savoir : chercheurs, professeurs, enseignés, citoyens ».
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Notes
  • 1. Laboratoire d’informatique de Paris 6 (CNRS/UPMC).