Educatec/Educatice - retour sur les Mooc - FOAD versus MOOC : Que peut en dire la recherche ?
ATIEF - FOAD versus MOOC : Que peut en dire la recherche ?
La FOAD –Formation Ouverte et A Distance et les MOOC –Massive Open Online Courses ont de nombreux points communs mais aussi des différences importantes, notamment le rôle du tuteur humain. L’atelier a pour objectif de faire un tour d’horizon sur les potentialités et les limites de la FOAD et des MOOCs à la lumière des premières expériences menées en France. La question du rôle des enseignants dans ces dispositifs sera également évoquée.
Animateur :
Jean-Marc LABAT, Professeur d’informatique, Université UPMC
Intervenants :
Jean-Marie GILLIOT, Maître de conférences d’informatique, Télécom Brest
Alain MILLE, Professeur d’informatique, Université Claude Bernard, Lyon 1
Éric SANCHEZ, Maître de conférences, didactique des sciences et TICE, Institut français de l'Éducation, Ens Lyon
Une table ronde présentée au titre de l’ATIEF (Association des Technologies de l’Information pour l’Éducation et la Formation) posant les questions et leur réponse d’emblée sur le diaporama de présentation :
• Comment diminuer le taux d’abandon ?
• Quel public apprenant ?
• Quel type et quel rôle pour le tuteur ?
• Quel type d’évaluation pour l’apprenant ?
Réponse énoncée : les réponses pour la FOAD et les MOOC sont différentes à cause du nombre d’apprenants et/ou de leurs objectifs.
Le premier intervenant Éric Sanchez nous présente ses expériences d’enseignement à distance. L’apprenant est au cœur du dispositif FOAD, qui rassemble des personnes qu’on ne pourrait pas toucher dans le système traditionnel. Il signale un dispositif, hiflex, c’est à dire des cours hybrides et flexibles, qui s’imprègnent du profil des apprenants.
Le rôle de l'enseignant est inversé. Les cours ne sont plus en présentiel. La conception des cours est faite par un prof d'université. D'une part il y a un travail de conception, d'autre part un travail fait par des autres personnes.
Pour Jean-Marie Gilliot, la différence entre FOAD et Mooc est une question de caractérisation, il y a X dispositifs (xMOOC, cMOOC, iMOOC, SPOC, TORQUE). Le côté massif fait qu'une communauté se construit autour du cours et qu’une dynamique peut alors se mettre en place. On peut jouer sur différents paramètres pour prendre en compte différents types de personnes. Il est important de se constituer une taxonomie des Mooc pour adapter le meilleur modèle).
J-M. Gilliot enchaîne sur une série de questions :
• La démarche d'investigation peut elle être adaptée au Mooc ? De nouvelles questions et nouvelles procédures se posent par rapport à l’analyse des traces (learning analytics)
• Quelle évaluation ?
• Quel rapport au savoir (que peut on faire à beaucoup et que peut on faire ensemble ?)
• Quelle liberté d'apprentissage, qui a la main sur les contenus ?
• Jusqu'à quel point peut on automatiser dans ces cours ?
• Que peut on faire faire à quelqu'un qui travaille de chez lui sans forcément avoir les outils d'une fac ?
Rémi Bachelet aborde quant à lui la triple différence entre l’OCW, la FOAD et le MOOC, sous l’angle de son expérience issue du Mooc Gestion de Projet (GdP). Dès les années 2000, il partage ses cours via une page web, débute la FOAD en 2010 avec des vidéos, construit en 2012 un site plus aboutit et interactif avec quizz etc. pour organiser il y a quelques mois le xMooc GdP avec l’objectif de partager cette expérience.
Pour lui, l’Open Course Ware qui fonctionne en continu, fait de données éparses, ne permet pas de suivre un apprenant en particulier. Mais des données sont néanmoins agrégées (Google analytics, statistiques des vidéos, mails reçus). Pour autant, le problème aujourd’hui n'est pas de collecter les données mais d'être capable de les exploiter et de suivre le travail fait par les enseignants.
Peu de différences entre sa FOAD (8 sessions de 30-40 apprenants) et son OCW, à part pour ce dernier les échanges de groupes et les échanges personnalisés, les cohortes et les copies à corriger… Par contre, les différences avec le Mooc GdP sont plus identifiées et importantes :
• l’entreprise, très importante, devient difficile en solitaire,
• la complexité et maturité des data entre en jeu : préinscrits, réseaux sociaux, clics sur des liens, questionnaires, learning analytics…
• le goulot d’étranglement n’est pas la collecte mais le temps et la compétence des chercheurs.
Il est important également d'avoir une plateforme implantée en France pour le contrôle des données. Pour un xMooc le problème est celui de la certification et du contrôle des examens à distance, décrocher d'un Mooc n'est pas dramatique.
Pour Alain Mille, engagé dans la FOAD depuis 30 ans, le Mooc est un phénomène rassemblant un public nombreux et varié ayant des appétences pour une formation de type universitaire, ce qui est une bonne nouvelle.
Mais à quel point un Mooc est-il Open ? Le web est des fois plus présent à la maison qu'à l'école, il est familier, c'est une ouverture, les publics peuvent s'exprimer et plus seulement lire.
La palette des activités pédagogiques existe aussi pour les Mooc. La vidéo est là pour donner envie, c'est une documentation de quelque chose qui est en train d'être appris.
Massif : ce n'est pas le nombre, c'est la qualité des publics qui est importante, il y a des étudiants inscrits en université mais aussi beaucoup d'autres personnes, dont beaucoup d'actifs. Parmi ces actifs, les 30/45 ans sont les plus nombreux.
Les premiers Moocs étaient connectivistes (co construction), puis en 2011 les xMooc arrivent avec une offre top down et un modèle transmissif. cMooc et xMooc sont 2 extrêmes, au milieu il y a les iMooc.
Il faut apprendre à observer les Mooc.
Les données sur les interactions nous échappent un peu pour l'instant, pourtant les modèles d'interaction ont été pensés. On peut développer des outils d'observation sémantiques et proposer pour l'apprenant aussi de comprendre ce qui se passe. Le CNRS conduit une méthode DOC (Design Oriented Conception). Développement d'une conception Resarch Oriented Design pour les concepteurs qui prennent le parti de la recherche.
La FOAD –Formation Ouverte et A Distance et les MOOC –Massive Open Online Courses ont de nombreux points communs mais aussi des différences importantes, notamment le rôle du tuteur humain. L’atelier a pour objectif de faire un tour d’horizon sur les potentialités et les limites de la FOAD et des MOOCs à la lumière des premières expériences menées en France. La question du rôle des enseignants dans ces dispositifs sera également évoquée.
Animateur :
Jean-Marc LABAT, Professeur d’informatique, Université UPMC
Intervenants :
Jean-Marie GILLIOT, Maître de conférences d’informatique, Télécom Brest
Alain MILLE, Professeur d’informatique, Université Claude Bernard, Lyon 1
Éric SANCHEZ, Maître de conférences, didactique des sciences et TICE, Institut français de l'Éducation, Ens Lyon
Une table ronde présentée au titre de l’ATIEF (Association des Technologies de l’Information pour l’Éducation et la Formation) posant les questions et leur réponse d’emblée sur le diaporama de présentation :
• Comment diminuer le taux d’abandon ?
• Quel public apprenant ?
• Quel type et quel rôle pour le tuteur ?
• Quel type d’évaluation pour l’apprenant ?
Réponse énoncée : les réponses pour la FOAD et les MOOC sont différentes à cause du nombre d’apprenants et/ou de leurs objectifs.
Le premier intervenant Éric Sanchez nous présente ses expériences d’enseignement à distance. L’apprenant est au cœur du dispositif FOAD, qui rassemble des personnes qu’on ne pourrait pas toucher dans le système traditionnel. Il signale un dispositif, hiflex, c’est à dire des cours hybrides et flexibles, qui s’imprègnent du profil des apprenants.
Le rôle de l'enseignant est inversé. Les cours ne sont plus en présentiel. La conception des cours est faite par un prof d'université. D'une part il y a un travail de conception, d'autre part un travail fait par des autres personnes.
Pour Jean-Marie Gilliot, la différence entre FOAD et Mooc est une question de caractérisation, il y a X dispositifs (xMOOC, cMOOC, iMOOC, SPOC, TORQUE). Le côté massif fait qu'une communauté se construit autour du cours et qu’une dynamique peut alors se mettre en place. On peut jouer sur différents paramètres pour prendre en compte différents types de personnes. Il est important de se constituer une taxonomie des Mooc pour adapter le meilleur modèle).
J-M. Gilliot enchaîne sur une série de questions :
• La démarche d'investigation peut elle être adaptée au Mooc ? De nouvelles questions et nouvelles procédures se posent par rapport à l’analyse des traces (learning analytics)
• Quelle évaluation ?
• Quel rapport au savoir (que peut on faire à beaucoup et que peut on faire ensemble ?)
• Quelle liberté d'apprentissage, qui a la main sur les contenus ?
• Jusqu'à quel point peut on automatiser dans ces cours ?
• Que peut on faire faire à quelqu'un qui travaille de chez lui sans forcément avoir les outils d'une fac ?
Rémi Bachelet aborde quant à lui la triple différence entre l’OCW, la FOAD et le MOOC, sous l’angle de son expérience issue du Mooc Gestion de Projet (GdP). Dès les années 2000, il partage ses cours via une page web, débute la FOAD en 2010 avec des vidéos, construit en 2012 un site plus aboutit et interactif avec quizz etc. pour organiser il y a quelques mois le xMooc GdP avec l’objectif de partager cette expérience.
Pour lui, l’Open Course Ware qui fonctionne en continu, fait de données éparses, ne permet pas de suivre un apprenant en particulier. Mais des données sont néanmoins agrégées (Google analytics, statistiques des vidéos, mails reçus). Pour autant, le problème aujourd’hui n'est pas de collecter les données mais d'être capable de les exploiter et de suivre le travail fait par les enseignants.
Peu de différences entre sa FOAD (8 sessions de 30-40 apprenants) et son OCW, à part pour ce dernier les échanges de groupes et les échanges personnalisés, les cohortes et les copies à corriger… Par contre, les différences avec le Mooc GdP sont plus identifiées et importantes :
• l’entreprise, très importante, devient difficile en solitaire,
• la complexité et maturité des data entre en jeu : préinscrits, réseaux sociaux, clics sur des liens, questionnaires, learning analytics…
• le goulot d’étranglement n’est pas la collecte mais le temps et la compétence des chercheurs.
Il est important également d'avoir une plateforme implantée en France pour le contrôle des données. Pour un xMooc le problème est celui de la certification et du contrôle des examens à distance, décrocher d'un Mooc n'est pas dramatique.
Pour Alain Mille, engagé dans la FOAD depuis 30 ans, le Mooc est un phénomène rassemblant un public nombreux et varié ayant des appétences pour une formation de type universitaire, ce qui est une bonne nouvelle.
Mais à quel point un Mooc est-il Open ? Le web est des fois plus présent à la maison qu'à l'école, il est familier, c'est une ouverture, les publics peuvent s'exprimer et plus seulement lire.
La palette des activités pédagogiques existe aussi pour les Mooc. La vidéo est là pour donner envie, c'est une documentation de quelque chose qui est en train d'être appris.
Massif : ce n'est pas le nombre, c'est la qualité des publics qui est importante, il y a des étudiants inscrits en université mais aussi beaucoup d'autres personnes, dont beaucoup d'actifs. Parmi ces actifs, les 30/45 ans sont les plus nombreux.
Les premiers Moocs étaient connectivistes (co construction), puis en 2011 les xMooc arrivent avec une offre top down et un modèle transmissif. cMooc et xMooc sont 2 extrêmes, au milieu il y a les iMooc.
Il faut apprendre à observer les Mooc.
Les données sur les interactions nous échappent un peu pour l'instant, pourtant les modèles d'interaction ont été pensés. On peut développer des outils d'observation sémantiques et proposer pour l'apprenant aussi de comprendre ce qui se passe. Le CNRS conduit une méthode DOC (Design Oriented Conception). Développement d'une conception Resarch Oriented Design pour les concepteurs qui prennent le parti de la recherche.
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