Les neurosciences au cœur de nouvelles méthodes d’apprentissage

Encore trop peu utilisées en matière de formation, les neurosciences disposent pourtant d’un fort potentiel d’innovation, pour peu qu’elles soient bien utilisées. De nouvelles méthodes de travail en perspective…

« En France, les neurosciences sont déjà bien avancées mais se limitent au champ médical, regrette David Lefrançois, directeur de l’Institut des Neurosciences. Pourtant, elles ouvrent des avancées considérables en matière de psychopédagogie ». En effet, durant des années, la formation a été dispensée en mode linéaire, par des cours magistraux ou des PowerPoint sollicitant essentiellement le cerveau gauche. 

Les neurosciences, qui font appel à l’intelligence émotionnelle, permettent de travailler sur toutes les dimensions du cerveau (droit, gauche, médian, cervelet) et favorisent l’apprentissage et surtout la mémorisation. « Si en France, les cours sont disposés sur un mode magistral, permettant l’assimilation de connaissances par une petite frange des étudiants, outre-manche, ces mêmes cours sont enseignés via le mind mapping qui permet une mémorisation beaucoup plus large, la méthode stimulant les quatre cerveaux » poursuit David Lefrançois.

Riche de ce constat, les entreprises ont introduit de nouvelles méthodes de travail, initié le principe de réunions en station debout (qui permet de limiter les pertes de temps tout en favorisant la créativité et l’implication des collaborateurs…) et développé des schémas d’apprentissage différents. « En termes de formation, les domaines concernés portent sur le management, le coaching et la gestion du changement, la vente ou la relation client où l’on intègre la dimension neurobiologique et les « quatre cerveaux » des individus pour les amener à adopter le changement voulu par l’entreprise », conclut David Lefrançois.

Le « funny learning », inspiré des neurosciences

Une donnée confirmée par Brigitte Boussuat, directrice du cabinet Advance Conseil et créatrice de la méthode 4 Colors qui cite John Medina « N’est-il pas absurde, d’avoir un système éducatif qui part du principe que tous les cerveaux apprennent de la même façon?» 

Elle a ainsi mis en place le Funny Learning, méthode d’apprentissage inspirée des neurosciences qu’elle a couplée avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette pédagogie, qui suppose de partir à la découverte de soi, s’appuie sur des fondamentaux théoriques repartis en 8 piliers. Il s’agit de « centrer la pédagogie sur l’apprenant » afin de lui permettre d’apprendre comme son cerveau souhaite apprendre, le formateur se posant comme un facilitateur et un agitateur de savoir. 

Puis de « lever les freins à l’apprentissage » et d’être attentif à l’état émotionnel de l’apprenant pour éveiller son désir et sa curiosité. 

Le fait de devenir « Learning addict » s’appuie sur des leviers spécifiques de récompenses et permet de « focaliser l’attention » des apprenants en sollicitant plusieurs sens. 

Cinquième pilier, il s’agit de « jouer avec les émotions », puissantes alliées de la pédagogie, tout en alternant des capsules pédagogiques de 10 minutes (processus de séquençage de la formation, les temps forts devant être en concordance avec le rythme chrono biologique des apprenants) et en créant des boucles de répétition.

Enfin, il importe de « connecter la tête et les jambes » pour ancrer des apprentissages et de « faire durer l’histoire d’amour » pour inscrire la formation dans le temps. Une stratégie convaincante puisqu’elle adapte le contenu de la formation au profil de l’apprenant. Si la méthode a rencontré de nombreux adeptes tels les formateurs de L’Oréal, Sage ou Vuitton -certifiés à cette méthode-, qui ont changé leurs formations présentielles, elle se développe également en E-Learning.

A ce titre, Advance Conseil a créé know-Futures®, « 1^er e-campus Funny Learning en mode immersif en en parcours complètement libre. La plateforme propose un parcours exploratoire jalonné de vidéos, fiches savoirs, jeux, activités et quiz permettant de satisfaire chaque profil d’apprenant, détaille Brigitte Boussuat.  

Et pendant que le salarié renforce son employabilité par l’acquisition de nouvelles compétences, l’entreprise valorise le capital humain, sa responsabilité entrepreneuriale… et révèle une image de marque innovante ».

Sources : FormaGuide